La courbe de Bradley, utilisée dans les entreprises , nous apprend comment faire progresser une communauté vers un changement collectif

 

Plus la culture du Zéro Déchet se développe dans une communauté, plus on tend vers le Zéro Déchet. Et comment on fait ça ? La courbe explique que le groupe passe par plusieurs étapes :

 

   1. Stade Réactif :  « Le Zéro Déchet c’est impossible. » 

Ce n’est pas mon problème.

Qu’est-ce que tu veux que j’y fasse, moi ?

Les personnes se sentent pas concernées.

La sensibilisation est perçue comme une perte de temps. 

  

Exemples ZD : les déchets sont inévitables, je ne fais pas trop attention au tri ni à ce qu’il y a dans ma poubelle. Il y a beaucoup de déchets.

 

2. Stade Dépendant : « C’est pas gagné, et ça dépend des autres ». 

 Ça pourrait peut-être marcher, si seulement les gens respectent les règles.

Les personnes agissent parce qu’elles sont obligées, par des règles, des sanctions, fixées par d’autres.

  

Exemples ZD : les gens suivent les consignes de tri, font un peu attention parce qu’ils paient les taxes d’ordures au poids, et les mairies (ou autre) mettent en place l’interdiction de  pesticides dans les espaces verts ou l’obligation du bio dans les cantines etc. Les déchets diminuent.

 

3. Stade d’Indépendance : « Je fais ma part parce que c’est important, le ZD c’est possible ».

 Je veux faire la différence avec mes propres actions.

Chacun assume sa part de responsabilité, prend conscience des enjeux et de l’impact de ses propres actions.

  

Exemples ZD : chacun applique des écogestes chez soi, et les mairies (ou autre) mettent en place des actions de sensibilisation, des ateliers, des défis ZD, pour aider chacun à progresser. Il y a de moins en moins de déchets.

 

4. Stade d’Interdépendance : « Ensemble on atteint le Zéro Déchet ». 

Je suis acteur de ma consommation, au sein de ma communauté.

Les personnes cherchent à progresser ensemble, une véritable amélioration est possible en agissant en groupe.

 

Exemples ZD :  les gens échangent des astuces, et des objets, organisent des ateliers avec leurs voisins, sont dans l’économie collaborative, et réfléchissent avec la mairie (ou autre) pour développer la démarche. Il y a (presque) zéro déchet.

 

Quand on passe d’un stade à  l’autre, les comportements individuels passifs laissent place à l’initiative collective : les déchets diminuent.

  

                Et vous, à quel stade vous situez-vous ? Et votre entourage ? Et votre mairie ?

Comment peut-on mettre en place un programme pour développer la culture du Zéro Déchet dans nos communautés ?

Comment donner envie aux « réfractaires »

Dans ma vision du ZD, l’important c’est d’être dans la démarche, d’y aller à son rythme, et de féliciter (soi-même et les autres) pour ce qu’on accomplit, pas de blâmer (soi-même ou les autres) pour ce qu’on ne fait pas !

Cela dit, il est intéressant de replacer le ZD comme un objectif à atteindre ensemble, et de réfléchir à la route à suivre. J’ai moi-même souvent envie de convaincre mes amis par A+B qu’il faut faire tel ou tel écogeste. Mais chaque personne est différente et va s’engager (ou pas) sur ce chemin à son rythme. J’essaie plutôt de montrer l’exemple et de répondre aux questions.

 

Et vous, essayez-vous de sensibiliser les autres ? Comment vous y prenez vous ?